Toutes les étapes de fabrication de nos cuirs sont réalisées à la main,
en petites séries, dans notre atelier de tannage au bord du lac Léman.
Les peaux que nous travaillons étaient jusqu'à notre intervention traitées comme un déchet, c'est à dire collectées pour être ensuite incinérées. Elles sont issues d'une consommation locale et sont récupérées directement sur le lieu de consommation qui est à proximité immédiate de la tannerie.
Le tannage en rendant la peau imputrescible permet de recycler ce produit résiduel de notre alimentation : de ce que l'on considère comme un déchet nait, grâce aux pouvoirs fabuleux des plantes, une matière noble et précieuse, le cuir.
Après avoir été nettoyées et écaillées à la main, afin de conserver au mieux le précieux motif des écailles, les peaux brutes sont mises à tremper dans des bains de tanins. Les tanins que nous utilisons sont d'origine végétale. Présents naturellement dans les plantes ces composés naturels actifs s'associent aux fibres de collagène pour rendre les peaux imputrescibles, c'est à dire insensibles aux attaques bactériennes, les transformant ainsi en cuir.
Une fois le processus de tannage à proprement parlé terminé, nos cuirs sont mis à tremper dans des bains de teinture réalisés à partir de plantes, telles que la garance, ou d'insectes, comme la cochenille. Tout comme les tanins, ces matières premières sont des matières renouvelables, non toxiques et non polluantes. Oubliées, les couleurs végétales sont très peu utlisées sur le cuir. Elles exigent un savoir faire très spécifique.
A la différence de la plupart des cuirs exotiques pour lesquels les animaux sont élevés pour leur peau, les poissons dont nous collectons les peaux ont été élevés ou pêchés uniquement dans un but alimentaire. Le saumon étant un des poissons les plus consommés en France, il est une source importante de déchets.